The History of Physiognomy

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Queen Mary University of London (London), Ecole Normale Supérieure (Paris), and Scuola Normale Superiore (Pisa)

 
 

 

 

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Jon Snyder (University of California, Santa Barbara):

'Against Physiognomy? Confounding Appearances in Baroque Europe'

Holofernes: I will not be put out of countenance.

Biron: Because thou hast no face.

-- Love's Labours Lost , V.2

Early modern Europe's embrace of the principles of physiognomy has been well documented by scholars working in disciplines ranging from history to philosophy to art history. In this paper I will argue that, in the seventeenth century, the powers attributed to physiognomy as a mode of access to the secret truths of the human subject--what Kant would later call "the art of spying inside the man"--met with resistance on more than one front. As a way of seeing through the façade of face and body in order to discover hidden knowledge of hearts and minds, physiognomy placed a premium on the gaze and on visual experience in general. Among the expressions of discontent with this particular visual regime and its goal of transparency for the subject, I will consider here some representative early modern theories of dissimulation and artistic practices of anamorphosis, both of which work to undermine the possibility of "knowledge by the visage" (as one sixteenth-century text termed it). From Lorenzo Ducci's Arte aulica (1601) to Torquato Accetto's Della dissimulation onesta (1641) and beyond, discourses on dissimulation challenge the premise that the human face can be read and interpreted like a text, and instead encourage   dissimulators to transform themselves into blank or illegible pages. Although Francis Bacon recommends physiognomy, " which discovereth the disposition of the mind by the lineaments of the body," as "a great discovery of dissimulations" ( The Advancement of Learning , Book 2, IX.2), these writers urge their public--as a matter of vital self-interest--to take action to forestall such a potentially dangerous process of discovery. In the visual arts, on the other hand, numerous European painters are attracted to the technique of anamorphosis over the course of the seventeenth century. By no means can such art, in its bizarre depictions of the human face and body, be considered a mere capriccio or indulgence in a taste for the grotesque. Anamorphosis constitutes a highly intellectualized search for antimimetic modes of representation typical of an important strand of Baroque artistic culture, which I term the "culture of defiguration." Anamorphic images of the human face and body deliberately destabilize and distort the privileged object of the physiognomic gaze. The face and body, when portrayed in this apparently abstract manner (which sometimes look like little more than random splotches of color), are stripped of their former status as the key indices of the subject's inner experience. What is foregrounded, in a gesture typical of the High Baroque aesthetic, is the process of representation itself, rather than what is represented by it, even when the image is finally recovered through recourse to a mirror or an unconventional viewing angle. The relationship between these two early modern phenomena­--dissimulation and anamorphosis--will be examined in the conclusion to my paper.

Contre la physiognomonie? Démasquer les apparences dans l'Europe Baroque.

HOLOFERNE.-Je ne me laisserai pas déconcerter.
BIRON.-Parce que tu es dévisagé

Peines d'amour perdues , V,2.

L'adhésion de l'Europe moderne aux principes de la physiognomonie a été bien documenté par les spécialistes de différentes disciplines, depuis l'histoire, à la philosophie, à l'histoire de l'art. La présente communication argumentera qu'au dix-septième siècle le pouvoir de la physiognomonie comme mode d'accès à des vérités secrètes du sujet humain - ce que Kant appellera 'l'art d'espionner l'intérieur de l'homme' - s'oppose à des résistances à plus d'un niveau. En tant que moyen de voir au travers de la façade du visage et du corps pour découvrir la vérité cachée des coeurs et des âmes, la physiognomonie donnait au regard et à l'expérience visuelle en général la première importance. En tant qu' examples des expressions du mécontentement face à ce régime visuel particulier et son but de la transparence du sujet, un échantillon représentatif des théories modernes de dissimulation et de la pratique artistique de l'anamorphose qui toutes deux cherchent à affaiblir la possibilité de la 'connaissance du visage' (comme le présente un texte du seizième siècle) sera exploré. De l'Arte aulica (1601) par Lorenzo Ducci à Della dissimilation onesta (1641) par Torquato Accetto, et d'autre encore, le discours de la dissimulation conteste le prémisse selon lequel le visage humain peut être lu et interprété comme un texte, et au contraire encourage les dissimulateurs à se transformer en une page blanche et illisible. Bien que Francis Bacon recommande la physiognomonie, 'qui révèle les dispositions de l'âme par l'alignement du corps' comme 'une grande révélatrice des dissimulations' (Du progrès et de la promotion des savoirs, Livre II, IX.2), ces auteurs exhortent leur public - comme un principe vital de son propre intérêt- à prendre des mesures pour empêcher ce processus de découverte vu comme potentiellement dangereux. Dans les arts visuels, au contraire, de nombreux peintres européens sont attirés par la technique de l'anamorphose au cours du dix-septième siècle. Un tel art ne peut certainement pas, au travers de ses étranges représentations du visage et du corps humain, être considéré comme un simple capriccio ou une indulgence d'un goût pour le grotesque. L'anamorphose constitue une recherche hautement intellectualisée des modes antimimétique de représentation typique d'une branche importante de la culture artistique Baroque que l'on peut appeler 'culture de défigurement'. Les images anamorphiques du visage humain et du corps déstabilisent délibérément et dénaturent l'objet privilégié du regard physionomique. Le visage et le corps, quand ils sont représentés de cette manière apparemment abstraite (qui parfois ressemble plus à des tâches de couleurs aléatoires), sont vidés de leur précédent statut d'indice clé quant à l'expérience intérieure du sujet. Ce qui est mis en relief, dans une approche typique l'esthétique du Haut Baroque, est le procédé de représentation lui-même, plutôt que ce qui est représenté, cela même quand l'image est finalement retrouvée à l'aide d'un miroir ou d'un angle de vue non conventionnel. La relation entre ces deux phénomènes modernes -dissimulation et anamorphose- seront examiné dans la conclusion de cette communication.

 

 

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